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Africville, un chapitre de l’histoire du Canada

15.02.2023

La distribution électrique est une partie essentielle de l’industrie de la construction et pour souligner le mois de l’histoire des noirs, Sonepar s’est associée au musée canadien de l’histoire d’Africville et souhaite le soutenir dans sa lutte pour conscientiser les gens sur la planification stratégique de développement durable. 

Le musée d’Africville, situé à Halifax, en Nouvelle-Écosse, met à jour les vestiges d’une communauté représentant la solidarité des noirs au Canada. Au nom d’un renouveau urbain, le peuple de cette communauté a été exproprié et forcé à se reloger. Cette histoire rappelle comment la planification stratégique de développement durable devrait être mise au premier plan des projets de réaménagements urbains, particulièrement lorsque des communautés et l’environnement sont affectés au nom du progrès.  

« Plus de 3 000 personnes noires, faisant partie de la migration des loyalistes, sont arrivées entre 1783 et 1785 », mentionne Juanita Peters, directrice générale du musée Africville. « Lorsque les gens sont arrivés sur les rives de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, ils s’exposaient aux conditions climatiques extrêmes, et celles-ci ont entraîné de nombreux décès. 47 communautés noires existaient en Nouvelle-Écosse à cette époque ».

Au fil du temps, après avoir subi la discrimination et avoir été repoussés aux marges de la société, plusieurs Africains néo-écossais migrent vers une communauté qui les a accueillis et qui serait plus tard connue sous le nom d’« Africville ».

« Alors que la communauté d’Africvillle continuait de croître, la ville d’Halifax a commencé à ouvrir des infrastructures indésirables tout autour de la communauté, entre autres, un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses, une prison et un dépotoir », a-t-elle dit.   « En 1964, sans avoir consulté les résidents d’Africville, le conseil de la ville d’Halifax a autorisé la relocalisation de ses résidents au nom d’un renouveau urbain. Forçant le retrait des membres de la communauté — pour toujours. »

Bien que la communauté ait été relogée, la création de l’Africville Genealogy Society a contribué à la recherche d’anciens résidents et leurs familles. Les familles revenaient pour des réunions communautaires dans un contexte d’échange sur les terres d’Africville. Cette année marque le 40e anniversaire de ces réunions, qui s’appuient sur la devise « un esprit toujours vivant », qui a survécu dans le temps et qui continue de représenter l’essence même de la communauté.

« Les gens d’Africville ont toujours su que leur esprit est plus fort que toutes les souffrances qu’ils ont dû endurer, et s’ils comptent les uns sur les autres et travaillent ensemble, ils permettront aux générations futures de prendre conscience du sort de leur communauté adorée », a mentionné Juanita.

En 2010, le maire d’Halifax a présenté des excuses officielles pour la destruction d’Africville. Le musée Africville a été construit en hommage à l’église Seaview qui repose sur les 2,5 acres de terre occupées jadis par la communauté. 

« Nous ne sommes pas qu’un musée », a indiqué Juanita. « Nous sommes porteurs d’histoire ! L’histoire d’Africville est un exemple à ne pas suivre, » dit-elle. « L’élaboration d’une planification stratégique de développement durable devrait servir de fondation lors d’un renouveau urbain. Nous devons poser les bonnes questions afin de nous assurer d’agir de façon diligente en tant que société. Cela signifie de s’informer sur ce que nous perdons dans le cadre d’un objectif précis. Est-ce plus difficile à remplacer ? Qu’est-ce que cela signifie pour les gens ? Qu’est-ce que cela implique pour l’environnement ? Quelle est l’ampleur des dommages à long et à court termes et les avantages potentiels en découlant en valent-ils la peine ? »

« Je suis heureuse de dire que le monde a changé », mentionne-t-elle. « Nous travaillons étroitement avec les urbanistes et concepteurs urbains afin de les aviser sur les composantes de notre communauté. Au fond, nous ne souhaitons pas être des perturbateurs ; nous voulons être progressistes, ce qui signifie penser à comment créer des communautés fortes, qui traverseront le temps ».

« Des entreprises qui prendront les mesures qu’il faut pour soutenir les communautés marginalisées, que ce soit par des initiatives sur la diversité, comme des programmes de bourses, sont des exemples de façons concrètes pour s’assurer qu’une communauté progresse de façon sécuritaire et inclusive ».

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